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Dans la forme congénitale de la maladie, les patients ont un déficit génétique en activité ADAMTS13, donc dès la naissance et pour toute la vie (Cf. Qu’est-ce que l’Adamts13).

La 1ère poussée peut se voir dès la naissance ou dans la petite enfance dans la majorité des cas, avant l’âge de 10 ans.

 

Le diagnostic se fait plus rarement à l’âge adulte.

 

La forme congénitale peut aussi se manifester pour la première fois chez la femme enceinte.

 

Le PTTc est une maladie génétique où des mutations du gène codant pour la protéine Adamts13 entrainent le déficit sévère de l’activité ADAMTS13.

 

Le patient a hérité de deux mutations génétiques du gène codant pour la protéine Adamts13 :

chaque mutation porte sur le patrimoine génétique hérité de chaque parent (allèle ; un allèle est hérité de chaque parent).

Les parents ont une mutation sur un seul allèle, alors que l’autre allèle est sain.

Par conséquent, l’allèle sain leur permet d’avoir suffisamment d’activité ADAMTS13 pour ne jamais développer la maladie.

Chaque parent, ayant donc un seul allèle muté sur les deux, est dit alors porteur sain.

Un patient atteint de PTTc a ainsi hérité de deux copies (ou allèles) défectueuses du gène responsable de l’Adamts13.

 

Deux cas sont possibles : soit les deux mutations sont identiques (patient homozygote) soit les mutations sont différentes (patient double-hétérozygote).

Près de 200 mutations du gène d’ADAMTS13 ont été jusqu’alors rapportées

Un épisode de PTTc (une poussée) est déclenché par un événement (appelé aussi trigger en anglais) parce que l’activité Adamts13 est basse (<5%).

 

Les mécanismes du PTT

 

Le facteur Willebrand, une autre protéine importante dans la coagulation (Cf. Qu’est-ce que l’ADAMTS13), est dérégulée par le manque en protéine ADAMTS13.

 

C’est le facteur Willebrand qui, telle une colle, va coller entre elles les plaquettes.

 

Ce mécanisme est responsable de la consommation des plaquettes et donc de leur baisse sévère (thrombopénie typiquement <30 000 /mm3).

 

En se collant entre elles, les plaquettes vont créer en grande quantité, de petits caillots (thrombi) dans la microcirculation de la plupart des organes (en particulier dans le cerveau, le cœur et les reins).

Ces petits caillots, en bouchant les vaisseaux de la microcirculation des organes, sont responsables d’une défaillance des différents organes.

Ce sont ces caillots dans le cerveau et le cœur qui rendent la maladie potentiellement mortelle en l’absence de traitement rapide.

Les globules rouges circulant dans les petits vaisseaux obstrués par ces caillots vont partiellement être détruits ou fragmentés (les schizocytes). C’est la destruction des globules rouges qui est responsable de l’anémie hémolytique mécanique.

 

 

Quels peuvent être les éléments déclencheurs (triggers) d’un épisode de PTT ?

 

Les éléments déclencheurs les plus courants sont l’infection, la vaccination, la chirurgie et la grossesse.

 

Réaliser une vaccination, un geste chirurgical et mener une grossesse sont toutefois tout-à-fait possibles quand on est atteint de PTTc. (Cf. Suivi)

 

 

Pour savoir quelle conduite tenir et quelle posture préventive adopter, dirigez-vous sur SUIVI.

 

Les symptômes d’un épisode peuvent être un ou plusieurs des symptômes décrits ci-dessous :

  • Jaunisse à la naissance (ictère),
  • Fièvre,
  • Fatigue, asthénie majeure (typiquement causée par la baisse des globules rouges – anémie hémolytique),
  • Des bleus (ecchymoses) et/ou des petites taches rouges (pétéchies) d’apparition récente sur votre peau,
  • Saignements inhabituels au niveau des gencives, des urines, du nez (liés à la baisse importante des plaquettes – thrombopénie)
  • Maux de tête,
  • Pertes de mémoire,
  • Faiblesse dans l’un des membres,
  • Douleurs à la poitrine, au ventre …

 

Tous ces symptômes peuvent être liés à l’obstruction des petits vaisseaux sanguins qui servent à alimenter les organes. Les organes souffrent de ces petits caillots de sang qui se propagent rapidement et qui bouchent leur alimentation en oxygène.

 

Un épisode de PTT étant potentiellement mortel, le diagnostic rapide est vital pour débuter un traitement approprié rapidement.

 

Un traitement au long cours est mis en place pour prévenir les épisodes aigus et un suivi à vie est essentiel.

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